Voici quelques chanteurs lyriques parmi mes favoris, des anciens aux plus récents. Pour les plus anciens, les qualités d’enregistrements sont un peu déficientes, mais l’on peut tout de même s’en régaler.
Parmi les anciens, voire très anciens, voici une liste de chanteurs que je trouve magnifiques, qui ne sont plus forcément très connus, mais qui ont marqué leur époque. J’oublie exprès les très connus, la plus grande artiste étant pour moi Maria Callas.
Curieusement dans les anciens, mes chanteurs lyriques préférés vont aux voix graves, sans doute par contraste avec la mienne. Je vous les donne par ordre de préférence, quoique classés par voix.
Contralti :
Toutes les trois sont américaines.
Mariann Anderson (1897 – 1993) :
Une voix somptueuse, d’une magnifique profondeur, et surtout une belle âme. Un tel talent qui a fait que, malgré les préjugés dus à sa couleur (noire), elle a pu tout de même entrer au Metropolitan Opera. Voir son site.
Kathlyn Ferrier (1912 – 1953) :
Ce que j’aime chez elle, c’est la lumière de sa voix grave. Mon œuvre préférée avec elle : « Le Chant de la Terre » de Mahler.
Eula Beal (1919 – 2008) :
Un legato parfait et une grande sobriété. Malheureusement, elle a eu une carrière très courte car elle s’est consacrée à sa famille. Il nous reste d’elle seulement un film qui a été réalisé avec Yehudi Menuhin : Concert Magic.
Basse :
Paul Robeson (1898 – 1976) :
Américain. Un de mes premiers chocs musicaux dans « Show Boat ». Le meilleur exemple d’harmoniques graves. Une amplitude de respiration phénoménale. Une petite carrière malgré tout, car il était noir et n’a pas pu s’imposer sur les scènes d’opéra.
Barytons :
Tito Gobbi (1913 – 1984) :
A une voix magnifique et une grande technique s’ajoutent une présence scénique et une puissance dramatique extraordinaires. Un tandem de choc avec Maria Callas. Remarquable dans le rôle-titre de Rigoletto (Verdi), mais surtout dans le rôle de Scarpia de « La Tosca », de Puccini.
Dietrich Fischer-Diskau (1925 – 2012) :
Il a chanté dans les plus grands opéras (dont ceux de Wagner), mais là où je le préfère c’est dans l’interprétation des lieder de Schubert. Après avoir arrêté sa carrière de chanteur, il a continué comme chef d’orchestre. Il donnait également des master classes.
Camille Maurane (1911 – 2010) :
Une voix claire de baryton-martin, une diction parfaite, limpide, parfait dans la mélodie française, surtout dans Fauré. Peu ont pu l’égaler encore maintenant dans ce répertoire. Une voix d’une longévité rare, comme en témoignent certains enregistrements tardifs.
Soprani :
Rita Streich (1920 – 1987) :
Une voix de soprano léger très ronde malgré tout, ce qui est assez rare pour l’époque. Une grande élégance et une technique parfaite alliées à une présence scénique indubitable. Beaucoup d’humilité par rapport à la partition… Bref une grande artiste.
Elisabeth Schwartzkopf (1915 – 2006) :
Du style et encore du style ! Une grande beauté, ce qui la rend très crédible dans le rôle de la Maréchale du « Chevalier à la Rose » (Richard Strauss). Son interprétation des lieder de Schubert, Schumann ou Hugo Wolf est à retenir. Un remarquable professeur de chant, ce qui n’est pas donné à tous les artistes.
Lucia Popp (1939 – 1993) :
Soprano slovaque naturalisée autrichienne… Une grande musicalité, une voix très pure, pleine. Excellente dans les Mozart, Richard Strauss. Pour en savoir plus Forum classique
Ténors :
Jussi Björling (1911 – 1960) :
Une tenue de voix et un legato parfait, une très bonne diction malgré un accent français un peu déficient, une conduite de souffle parfaite… Il est seulement à déplorer un jeu assez pauvre, mais sur un cd qui s’en soucie ! Bref, une leçon de chant pour tous les ténors. Si vous le trouvez, son enregistrement des lieder de Schubert est une merveille absolue.
Luigi Alva (né en 1927) :
Une agilité impressionnante et une grâce qui font de lui un merveilleux ténor léger. Parfait pour les rôles rossiniens. A noter une version extraordinaire du Barbier de Séville (Rossini) chez Deustche Grammophon avec Claudio Abbado comme chef d’orchestre et Teresa Berganza dans le rôle Rosine. A avoir absolument.
Mezzo-soprano :
Teresa Berganza (née en 1935) :
Une mezzo-colorature espagnole avec des vocalises parfaites, au caractère vif et pétillant parfait pour le rôle de Rosine. A entendre également dans les airs espagnols. Elle donne des master classes dans le monde entier et chante encore dans quelques récitals. Voir son site (en espagnol ou en anglais).
Les inclassables :
Florence Foster-Jenkins (1868 – 1944) :
Un vivant exemple pour mes élèves. Ils ne peuvent plus craindre le ridicule dans les auditions : difficile de faire pire.
Une mention spéciale pour son pianiste : un véritable accompagnateur, exceptionnel, sans doute une âme d’acrobate !… Je veux le même ! Très rassurant, on sait qu’il pourra assumer en toute circonstance…
J’interdis à quiconque de mes élèves de voir là un rapprochement avec une personne existante ou ayant existé dans mon entourage immédiat ou professionnel !!!
Admirons tout de même la volonté de cette femme qui a su faire de son rêve une réalité alors que rien ne pouvait le présager ! J’espère pour elle qu’elle ne s’est jamais rendu compte de la réalité de sa voix… Ç’aurait été trop dur pour elle !
Et comme on ne s’en lasse pas, je vous redonne un autre lien merveilleux !
Yma Sumac (1922 – 2008) :
Une autre sorte de phénomène, plus mélodieux que la précédente ! Et encore plus kitchissime. Elle couvre quasiment 5 octaves (une voix bien travaillée arrive à un maximum de trois octaves. En général, c’est plutôt 2 octaves et demie) et a fait les grands jours d’Hollywood. Voir son site.
Sa voix s’apparente à la flûte ou la scie musicale dans les suraigus, mais elle a une voix très rauque dans les graves. Une vraie curiosité à découvrir pour la voix, mais aussi pour le répertoire, mélange de mambo, rock et musique inca façon Hollywood. Sa musique très spectaculaire a été souvent utilisée dans les pubs (voitures, glaces…)
Bonjour,
Je voudrais déjà vous féliciter pour ce site qui est sympathique et intéressant.
Je vous contacte hors sujet mais qui a tout de même un rapport.
Je recherche toutes informations sur deux artistes, qui sont pour moi une cousine et son époux.
MÜLLER Catherine née le 22/01/1904 à Paris XII°, décédé le 03/01/1964 à Montreuil (93) fut la quatrième épouse (26/03/1938 à Montreuil) de GAILLARD Antoine né à Gueugnon (71) le 02/06/1891 et décédé le 27/03/1958 à Corbeil-Essonnes (91).
Ils étaient tous deux Artiste Lyrique mais je n’ai trouvé aucune trace d’eux dans mes recherches. Catherine est née sous le nom de sa mère LAIGNIER et fut reconnue par son père, qui était Militaire, que 10 ans plus tard, qu’ainsi que deux de ses sœurs.
Avait-il pris des noms d’artistes? Vous avez peut-être des pistes à me fournir et si cela était le cas je vous en remercie.
Cordialement.
Désolée, je n’ai aucune piste pour vous aider…