Mon top-ten des airs de sopranes

Depuis que j’ai rencontré l’opéra, toute jeune grâce à la télévision et à Jacques Martin, et aussi à l’école, mes goûts ont évolué, allant du romantisme le plus échevelé au moment de mes 20 ans, vers le baroque actuellement. Voici les morceaux que je retiendrai, parmi ceux que j’aime le plus, dans tous les genres de musique classique. Désolée pour les hommes et les alti, ce sont uniquement des airs de soprani, que j’ai chantés ou que j’aurais aimé chanter…

1 – Liebstod (Mort d’amour) – Tristan und Isolde – Wagner

Jessye Norman

Avec la somptueuse Jessye Norman.

Cet air est tellement beau, il exprime tellement bien ce que peut ressentir Isolde tant dans le chant que dans l’orchestre…

Avec la fin où on a l’impression qu’elle rejoint l’infini ! J’aurais tellement voulu pouvoir le chanter.

Mais ni mon corps, ni ma voix ne sont faits pour un air de la sorte !

Énorme frustration pour moi ! Peut-être dans une réincarnation.

Mais je me console en l’écoutant avec cette splendeur qu’en donne Jessye Norman.

2 – Ode à la Lune – Rusalka – A. Dvořák :

avec Netrebko sur youtube… Je suis prête à prendre 40 kilos si c’est pour avoir la même gestion du souffle !

Rusalka, une ondine, demande à la lune de permettre à celui qu’elle aime de raviver son souvenir et de la reconnaitre. Tout le thème de la Petite Sirène.

Une poésie des paroles qu’a très bien su rendre Dvořák.

3 – Ruhe sanft – Zaïde – Mozart :

Lucia Popp

Lucia Popp. Toujours ma préférée dans toutes les recherches que j’ai faites pour cet air !

Chaque fois que je chante cet air, je me sens jeune et pleine d’amour !

Une berceuse en somme, mais pour l’être aimé  pour que les rêves puissent lui parler de l’amour qui lui est porté.

4 – Le duo des Palétuviers – Toi c’est moi – Moïse Simon :

Pauline Carton et André Berley. Je reconnais, il est d’un style un peu différent (à peine !), mais je suis totalement fan : des paroles complètement improbables, des chanteurs tellement naturels avec une technique de chant incroyable et une vitesse de débit que je vous invite à essayer. Un pur bonheur ! Bon, je défie quiconque de passer une nuit d’amour sous les palétuviers, mais tout le monde n’a pas des connaissances en arboriculture.

5 – Ah mi Cor – Alcina – Haëndel :

Cecilia Bartoli

Par Cecilia Bartoli. Une longue plainte comme le sait si bien faire Haëndel, avec un passage plus coléreux au milieu. J’adore le chanter, une vraie catharsis.

Cecilia Bartoli en donne la quintessence. Il ne faut pas une voix trop jeune pour ce rôle, pour avoir une maturité suffisante dans l’expression des sentiments d’une femme âgée qui vient de perdre son dernier amour.

Dommage que la prise de son ne soit pas bonne. Mais c’est en direct apparemment.

6 – Casta Diva  – La Norma – Bellini :

Avec forcément la Callas… What else ?

Une présence inégalée, même si la voix n’est pas toujours parfaite dans les aigus, elle nous emmène très loin.

A cet air, est associé un de mes plus beaux souvenirs de spectacle. Il s’agissait d’une comédie musicale créée avec une école primaire et maternelle. Je l’ai chanté en finale avec plus de 200 enfants de 6 à 12 ans qui faisaient les chœurs (en français).

Maria Callas

7 – Ebben n’andro sola lontana  – La Wally – Catalani :

Sonya Yoncheva © J. Hargreaves

par Sonya Yoncheva.


Un air magnifique mis en lumière auprès du grand public par le film « Diva », sorti en 1981.

8 – Et incarnatus est – Grande Messe en si – Mozart :

avec John Eliot Gardiner et la soprano Miah Persson.

Un des plus beaux morceaux de la musique sacrée que j’adore pour son côté planant et tellement apaisant.

Miah Persson

9 – Jauchzet Gott in allen Landen – Cantate BWV 51 – Bach :

Emma Kirkby

Bon je reconnais que dans l’ensemble, ces airs ne sont pas très gais!

Alors en voici un de Bach, avec Emma Kirkby et une fois encore John Eliot Gardiner à la direction.

Ce sont mes musiciens préférés dans le baroque sacré.

Emma Kirkby a une voix tellement fraîche et une interprétation tellement respectueuse et fine des compositeurs qu’elle défend.

10 – O mio Babbino caro – Gianni Schicchi – Puccini :

On pourrait croire a priori qu’il s’agit d’un air triste, mais pas du tout !

La jeune Lauretta connait bien son papounet (Babbino) et essaie de l’amadouer pour qu’il aide la famille de son bien-aimé dans une escroquerie au testament pour qu’elle puisse l’épouser.

Une jolie leçon de séduction filiale ! Je ne vois pas bien comment un papa peut s’en sortir et refuser  !

Avec Aida Garifullina. Elle a la jeunesse du rôle et la grâce nécessaire pour nous convaincre.

Et en bonus : Air de la Reine de la Nuit – La Flûte Enchantée – Mozart :

Diana Damrau

Je l’ai trop chanté, entendu depuis tellement longtemps que j’en suis un peu lassée, mais à peine !

Ici avec Diana Damrau que je place en dessus de toutes les autres Reines de la Nuit pour son jeu et sa technique vocale.

Je ne pensais pas mettre cet air, mais tout de même, il fait vraiment partie de ma vie, un des tout-premiers airs d’opéra que j’ai entendus quand j’avais une dizaine d’années.

C’est à cette époque que j’ai décidé de devenir cantatrice.

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